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Après la publication du rapport Sirinelli, l’APCP demande une concertation sous l’égide du ministère

L’Association de Préfiguration d’un Conseil de Presse (APCP)  a pris connaissance avec un grand intérêt du rapport remis à Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication, sur l’autorégulation de l’information. Ce travail de qualité met clairement en avant les problématiques et les points de vue des principaux acteurs.
L’APCP se félicite que l’hypothèse d’une régulation imposée de l’extérieur soit écartée par tous les interlocuteurs de Mme Sirinelli. Elle note que l’analyse approfondie des exemples étrangers dans leur diversité confirme la contribution d’un conseil de presse au fonctionnement de l’information et de la démocratie.
Pour l’APCP, les conclusions de ce rapport  sont une base constructive pour la réflexion et l’action du gouvernement comme des acteurs impliqués. Les auditions ont en effet mis en lumière que « la majorité des acteurs concernés paraissent favorables ou à tout le moins non opposés à la création d’une instance« .
En conséquence,  l’APCP renouvelle sa demande d’une concertation sous l’égide du ministère, dépositaire de l’intérêt général, permettant de lever les ambiguïtés et d’obtenir un réel consensus  pour la création d’une instance d’autorégulation tripartite.

Le rapport  est ici

L’ analyse du rapport Sirinelli publiée dans notre bulletin de mars  2014

AUTRES REACTIONS AU RAPPORT SIRINELLI

* Le SNJ attend une initiative du gouvernement  ici

* Jean Claude Allanic, journaliste, ancien médiateur de France 2, craint que l’idée soit enterrée ici

* Parti Socialiste ici

 

 

Aurélie Filippetti lance une mission de réflexion sur la création d’un conseil de presse

Aurélie Filippetti a entendu notre demande pressante, exprimée publiquement aux 7e Assises Internationales du Journalisme et de l’Information1 : encourager concrètement la création d’une instance de déontologie de l’information, tant l’urgence est grande au vu de la défiance d’une grande partie du public envers les journalistes et les médias, situation peut être économiquement mortelle pour nombre de ceux-ci. La Ministre de la Culture et de la Communication  a consacré une partie de son intervention - ici en vidéo - mercredi à ces 7e Assisses de l’Information à Metz aux relations entre les journalistes et  leur public, soulignant l’importance de la déontologie : »les règles déontologiques ne sont pas des règles corporatistes mais la garantie de la qualité de ce qui est offert aux citoyens ». La ministre ne méconnaît pas  sur l’importance des chartes de déontologie mais juge que   »pour être utiles elles ne doivent pas rester des documents sur les étagères« . D’où l’intérêt qu’elle marque pour un conseil de presse,  » qui ne doit pas être un lieu de sanctions mais de débats » et dont la création ne doit pas être imposée par l’état mais « venir de l’ensemble des professionnels et de la société« .

Pour aller plus loin, la ministre va charger  une personnalité indépendante de « mener une étude [sur les]  exemples européens [et d'] auditionner les parties concernées« . Un rapport devra lui être remis en janvier.

L’APCP prend acte de cette décision. L’annonce de la désignation rapide d’un expert est un premier pas, positif. Les pouvoirs publics, comptables de ce que les citoyens puissent recevoir l’information de qualité nécessaire au bon exercice de la démocratie, mesurent ainsi cette urgence, après des années d’inaction, et, en mars 2013, la position unanime du Parti socialiste en faveur d’une telle instance, qui souligne aujourd’hui dans un communiqué que cette  » cette initiative (…)  répond aux aspirations de longue date des journalistes. »

L’APCP espère que cet audit indépendant permettra de réunir les conditions pour que soit enfin mise en œuvre cette instance et qu’ainsi un signal fort soit adressé au public: son attente aura été comprise.

1 : lire ici l’intervention d’Yves Agnès fichier doc

Les hésitations des éditeurs, principal frein à la création d’une instance de déontologie

Les débats organisés le  13 juin à la Sorbonne par l’APCP et Les Assisses du journalisme sur le thème « Créer une instance de déontologie, pourquoi ? comment ? » ont enregistré des avancées majeures vers la création d’un Conseil de Presse en France. L’analyse du président de l’APCP, Yves Agnès.

Si l’on en croit le secrétaire général du Conseil de Déontologie Journalistique de Belgique francophone, André Linard, la création d’une instance de ce type nécessite l’accord de la profession et une volonté politique consensuelle (lire notre bulletin page 6). Lorsque l’APCP s’est créée fin 2006, nous en étions aux antipodes ! L’existence d’un grand nombre de conseils de presse à l’étranger était inconnue, y compris parmi les dirigeants politiques.

Les hésitations des éditeurs, principal frein à la création d’une instance de déontologie dans Actualités ya-sorbonne-13-06-133-300x200

Yves Agnès (Photo Charlotte Bouvier)

C’était l’époque où des professionnels de premier plan vouaient aux gémonies un « conseil de l’ordre », une « police déontologique »… Où un journaliste du Monde pouvait affirmer péremptoirement que c’était une idée intéressante mais que « ça ne se fera jamais ». Oubliant au passage l’une des leçons d’un ancien grand directeur de ce quotidien, le regretté André Fontaine : « il ne faut jamais dire jamais ».

L’après-midi du 13 juin à la Sorbonne (1) a peut-être donné tort à ce « prédictionniste ». Les politiques, PS en tête, ont compris que la situation malsaine de nos médias et de l’information qu’ils diffusent est un danger pour la démocratie. Les journalistes, en tout cas leurs principaux syndicats, représentant près des neuf dixièmes d’entre eux, sont aujourd’hui engagés vers la création d’un organe de co-régulation profession / public, ou n’en refusent plus le principe, comme c’était encore le cas naguère.

Restent les éditeurs, plus que jamais divisés et repliés sur leurs catégories, voire leur « marque », selon le vocable en usage parmi eux. En 2008, une cinquantaine de personnalités des médias s’étaient engagées dans l’Appel que nous avions lancé (déjà avec Journalisme et Citoyenneté, organisateur des Assises du journalisme) en faveur d’une charte et d’une instance commune à tous les médias et tous les journalistes. Des personnalités comme Louis Dreyfus ou Laurent Joffrin n’hésitent pas non plus en 2013 à signifier publiquement leur accord. Mais leurs organisations syndicales ont bien de la peine à franchir le pas et à rejoindre celles qui ont compris l’enjeu vital d’une telle création.

Convaincre les partisans de l’immobilisme qu’ils n’on rien à perdre et tout à gagner ; que le « chacun pour soi » est suicidaire ; que ne rien faire collectivement pour signifier à leurs publics (dont la méfiance critique atteint des records) qu’ils ont été écoutés et entendus, procède d’un déni de réalité ; que l’avenir des médias professionnels se joue aujourd’hui, non pas titre par titre mais globalement… la tâche est urgente !

Les politiques peuvent y aider, majorité et oppositions confondues ; sur un tel sujet, comme ce fut le cas en 1935 pour le statut des journalistes, l’unanimité est requise. Nous attendons d’eux, en particulier du gouvernement, qu’ils jouent les facilitateurs. C’est ce qui s’est passé en Belgique francophone, lorsque la ministre de la communication, Fadila Laanan, a mis l’énergie qu’il fallait pour arriver aux solutions acceptables par tous et mettre d’accord les divers acteurs. Le mouvement est lancé. Y.A.

(1) Plus de 200 personnes s’étaient inscrites, la moitié sont venues participer, outre la vingtaine d’intervenants ; le premier colloque de l’APCP en juin 2009 à la Maison de la Radio avait rassemblé environ 70 personnes tout compris.

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