Pour une information de qualité en Suisse

Journaliste à la Liberté (Lausanne), Christian Campiche est venu raconter à la réunion parisienne de l’APCP du 15 février son initiative pour une information de qualité, « Info en danger ». Il est également venu parler de ses relations avec le Conseil de presse suisse.

Christian a lancé la campagne « Info en danger » en 2005 pour alerter l’opinion et les professionnels sur la dérive de l’information vers du divertissement et du commercial, aux dépens de son rôle d’approche critique, indépendante et crédible des événements.

« Un petit groupe de journalistes suisses s’étaient dits qu’il fallait vraiment dénoncer et stopper les dérives récurrentes constatées dans la presse, explique Christian. Mais que faire ? Trois journalistes salariés et un indépendant ont eu alors l’idée de lancer un appel, paru entre autre au dos de notre publication nommée Le Produit, financé par la Fondation pour le progrès de l’homme (FPH), grâce à l’appui de Manola Gardez et Nathalie Dollé (Alliance internationale des journalistes). Ce Produit, fait en deux ou trois jours, et qui nous a fait beaucoup amusé, est une satire de ce qui existe dans la presse aujourd’hui ou la publicité remplace l’information.

 

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Projet APCP : les internautes réagissent

Réactions suite à l’annonce de la création de l’APCP, pour la plupart puisées après annonce sur Agoravox.

- Impliquer une plus grande partie de la profession dans ce type de travail pourrait effectivement apporter un plus, mais pourrait aussi le diluer, tout simplement par la recherche du compromis. En fait je ne vois pas comment un tel conseil pourrait changer en profondeur les conditions dans lesquelles la profession de journaliste est exercée, c’est-à-dire sous l’influence de groupes industriels et de multinationales, dont les intérêts divergent nettement d’avec les valeurs et les devoirs des journalistes.

- Il y a bien longtemps que je m’intéresse à une institution de ce type puisque j’avais fait de la « déontologie et organisation des professions de l’information » mon sujet de thèse en droit. Le sujet n’a pas toujours retenu la même attention ni suscité les mêmes engagements. Le contexte conduit peut-être à penser que cela est plus que jamais nécessaire, de façon complémentaire aux chartes rédactionnelles adoptées par certains médias ou aux quelques rares postes de médiateurs créés… et dont la nature ou la réalité des interventions mériteraient d’être examinées!
(Juriste, auteur de livres sur le droit de la presse)

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Quid de la Belgique ?

La partie flamande possède son Conseil de presse. Côté francophone, jusqu’à ce jour, différentes intitatives ont avorté.Un Conseil de déontologie existe pour la presse flamande :

http://www.rvdj.be

L’APCP se rendra prochainement en Belgique pour rencontrer son responsable (secrétaire-général) afin de connaître le fonctionnement, les atouts et les enjeux de cette instance.

Côté francophone, l’Association des journalistes (AJP) tente depuis des années de constituer un organe similaire. Mais, apparemment, elle se heurte à des blocages venant aujourd’hui surtout de la télévision publique (RTBF), après avoir été le fait de quelques rédacteurs en chef de quotidiens.