Avec un texte inséré dans le programme des Assises et un message aux participants diffusé en vidéo, la ministre de la culture et de la communication s’est affirmé fermement en faveur de la déontologie de l’information. D’autant que cet engagement constitue son message principal. Qu’on en juge. « On le sait : la qualité de l’information est plus nécessaire que jamais dans un monde d’abondance. Car face à un flux continu d’informations, les repères deviennent encore plus essentiels, non seulement pour les lecteurs, mais pour la qualité du débat public. Tant le travail du journaliste que la dynamique collective des rédactions sont un label, un rempart contre le risque de « mal-information », qu’il est vital de consolider. Le garant de cette qualité, c’est le journalisme. C’est la responsabilité du journalisme : dans la recherche, la vérification, la mise en forme, la transmission d’informations. Cette responsabilité, elle est d’abord éthique et c’est l’affaire de chacun. Mais dans une société démocratique, elle doit aussi être déontologique, car c’est l’affaire de tous. La remise du rapport de l’Observatoire de la Déontologie de l’Information est un moment très important des Assises. Ce rendez-vous clé a vocation à cristalliser l’échange et la réflexion sur le caractère extrêmement concret des problèmes d’éthique professionnelle auxquels sont confrontés chaque jour les journalistes. L’Observatoire constitue à mes yeux une étape précieuse vers la structuration d’une déontologie du journalisme en France. Les échanges que suscite l’Observatoire peuvent contribuer à une prise de conscience et inciter chacun à accroître sa vigilance. Cette première étape en appelle une seconde. La dynamique créée a vocation à s’amplifier, et peut constituer le socle d’une véritable autorégulation de l’information à la française. Je le souhaite pour la profession, pour l’information et pour la France. La profession n’est pas seule dans cette quête de la qualité. Elle sait compter sur l’action résolue et constante du gouvernement pour défendre et faire vivre les spécificités de la presse et des métiers de l’information dans notre pays. »
L’APCP (qui est à l’origine de la création de l’ODI) se réjouit d’une prise de position aussi nette. Fleur Pellerin a su mesurer, notamment dans le rapport de Marie Sirinelli remis le 13 février à son prédécesseur, qu’une dynamique avait émergé ces dernières années. Et ce malgré les résistances incompréhensibles d’organisations d’éditeurs, à l’encontre des positions de leurs propres structures au niveau international. « Le garant de cette qualité [de l’information], c’est le journalisme », a déclaré le ministre. Et on a beaucoup parlé de « label » lors de ces 8èmes Assises. Face aux multiples dérives et paresses, c’est précisément ce que peut offrir une instance nationale de déontologie de l’information. Et seulement elle. Yves AGNÈS
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