Le Monde publie ce 24 janvier un sondage* réalisé par Ispos, en liaison avec la Fondation Jean Jaurès et le Cevipof, sur les attitudes « populistes » des français. Son chapitre 5 est consacré à la perception des médias et des journalistes. Ils n’ont clairement pas la cote. Le désamour des français, pour ne pas dire plus, se lit sans ambigüité dans cette partie du sondage. Les questions sont brutales et les réponses tout autant. Il en ressort une appréciation plus noire et plus critique des français sur leurs médias que celle traduite par le Baromètre annuel La Croix Tns Sofres. lire ici La formulation plus directe des questions peut expliquer cette différence. Répondre en ligne et pas en face-à-face autorise peut être aussi un certain défoulement, ou une plus grande « franchise » .
La presse ne recueille une majorité d’avis positifs sur aucun des trois thèmes abordés par le sondage : les médias font ils bien ou mal leur travail, les journalistes sont-ils proches ou non des vrais problèmes, résistent-ils ou cèdent-ils aux pressions ? Les personnes de plus de 60 ans, les électeurs du Front de Gauche et du Front National sont les plus critiques. Le « victimisation » entretenue par certains ténors de la politique joue sans doute dans ces jugements, quand on voit par exemple que 66 % des électeurs du Modem jugent que les médias « font mal leur travail ». Seul l’électorat socialiste est moins sévère, et, dans les trois tranches d’âge distinguées par Ipsos, les moins de 35 ans.
P.G.
*sondage pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et le Cevipof — 1016 personnes de plus de 18 ans interrogées du 9 au 15 janvier via le panel on line d’Ipsos
Extraits du sondage Baromètre du populisme le sondage Ipsos
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