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131 dossiers de plainte en trois ans pour le conseil de déontologie belge

Le conseil de déontologie belge a présenté son bilan le 15 novembre à l’occasion des Etats Généraux des Médias de l’Information initiés par le Parlement de la Communauté française de Belgique. Trois ans après sa création, en décembre 2009, le Conseil de Déontologie Journalistique (CDJ)  note que « les attentes sont grandes » et que « la démarche d’autorégulation de la profession [qu’il incarne] permet (.. .) de combiner liberté des médias contre les pressions extérieures et responsabilité des journalistes par le respect des règles internes à la profession ».

Le CDJ est plus solide que des instances similaires créées auparavant en Belgique : il réunit journalistes ET éditeurs et sa légitimité est renforcée par le décret du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui prévoit son mode de financement. De janvier 2010 à novembre 2012, le CDJ s’est réuni 30 fois en séances plénières et a traité 131 dossiers. 24 plaintes ont été jugées irrecevables (10 sur la forme, 14 sur le fond) ; 16 ont donné lieu à une médiation, 15 sont restées sans suite ; sur les 68 plaintes qui ont donné lieu à un avis, le CDJ a considéré que 51 n’étaient pas fondées et que 17 l’étaient ; 8 sont encore en cours d’examen. Les plaintes visaient essentiellement des médias audiovisuels (43 %) et des quotidiens (40 %) . Les périodiques écrits n’ont été concernés que dans moins de 8% des cas, les sites en ligne dans 5 % ; enfin 2,5 % des plaintes concernaient directement un journaliste et 1,5 % une agence de presse. Au delà, le CDJ  a aussi mené depuis sa création 37 médiations directes – sans être saisi formellement d’une plainte – dont 28 se sont conclu sur un accord entre les parties.

Les thèmes de plainte les plus fréquents sont information partielle ou partiale (49 dossiers), atteinte à la dignité des personnes (25 dossiers), diffamation (24 dossiers), atteinte à la vie privée (23 dossiers), incitation à la haine et/ou à la violence (20 dossiers). Viennent ensuite, toujours selon la nomenclature du CDJ, les motifs généralisation abusive/racisme (14), confusion information/publicité (12), absence de réplique (12), information non vérifiée (11), négationnisme (10), refus de rectification (6), manque de confraternité (3). Une même plainte peut relever de plusieurs thèmes.

Mais cette activité n’est pas représentative de l’ensemble des tâches du Conseil de Déontologie Journalistique belge.. Il a été aussi sollicité 228 fois sur des questions déontologiques, soit par des journalistes confrontés à une question pratique, soit pour apporter des informations à des étudiants, ou encore pour répondre à des explications sur la procédure, à des interpellations sur des cas particuliers,  et intervenir publiquement dans des colloques ou des médias. Le CDJ est intervenu dans les principales écoles de journalisme de Belgique francophone,

Il a publié plusieurs textes , dont un Guide des bonnes pratiques dans les relations entre les journalistes et leur sources , une Recommandation pour les Forums ouverts sur les sites des médias , une Directive sur la distinction entre publicité et journalisme , enfin des avis généraux sur La couverture de la campagne électorale  ou sur L’usage des réseaux sociaux par les journalistes . Il travaille actuellement à un texte sur l’identification des personnes en contexte judiciaire. Le conseil de déontologie journalistique estime que ces actions « constituent la face positive et constructive du rôle du Conseil, au moins aussi intéressante que le traitement de cas conflictuels »

Sur le plan qualitatif, le CDJ estime que la composition retenue en 2009 a fait ses preuves et pointe « l’importance de la société civile comme regard externe ». Il constate que son périmètre d’intervention a posteriori est désormais bien établi, entre ce qui relève de la déontologie des médias et de la ligne éditoriale ou des questions sociales et qu’il établit progressivement une jurisprudence. S’il pense être perçu « comme un « contrôleur » mais aussi de plus en plus [aussi comme un] comme outil d’aide et de réflexion pour les médias », le CDJ souligne qu’il reste à convaincre de son utilité car il y a encore de la « méfiance dans certains médias ».

le site du CDJ

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